En 1915, la Sarthe reste tout de même le premier département chanvrier. La culture du chanvre se pratique toujours autant dans les trois zones du département au milieu du XVIIIe siècle : dans la campagne au nord du Mans, Coulaines, le Belinois et le Saosnois.

Cette polyculture, chanvre & vignobles sur les coteaux sarthois, a permis la fabrication de vin et d'eau de vie ainsi que le séchage du chanvre qui permettait de fabriquer des toiles en textile jusqu’à la moitié du XXe siècle.

La transformation du chanvre commençait par le rouissage. Il était nécessaire de le faire macérer dans une mare d'eau afin de faciliter la séparation de sa fibre filamenteuse et de son écorce.

Le broyage avait lieu durant la période hivernale avec un séchage dans un premier temps dans la ferme. Au XIXe siècle, le four à chanvre fit son apparition où étaient entreposés les fagots pour un séchage de meilleure qualité.

Au milieu du 20ème siècle, en raison de l'évolution industrielle et des lobbies, le chanvre a été abandonné petit à petit dans les années 1950-60.

A Vivoin et Beaumont-sur-Sarthe, une ligne de production de pâte à papier utilisant le chanvre a été tentée mais échouera peu de temps après.

La culture du chanvre a fait partie intégrante du paysage sarthois. Elle fournissait la matière première à la création des toiles par des tisserands mi-paysans, mi-artisans ainsi qu'à la fabrication de cordages pour les navires. Dans une exploitation agricole, le chanvre rapportait financièrement 3 fois plus que la culture céréalière.